Nombreuses sont les légendes traitants de villes imaginées par des écrivains ou des scénaristes.
Une des plus connues, qui saute aux yeux quand on parle de « villes imaginaires » est sans nul doute l'Atlantide.
Qu'est ce que l'Atlantide ?
L'Atlantide est une île qui aurait été engloutie bien avant notre ère. Elle est citée pour la première fois par Platon dans un récit.
« En ce temps là, on pouvait traverser cette mer Atlantique. Elle avait une île, devant ce passage que vous appelez, dites-vous, les colonnes d'Hercule. Cette île plus grande que la Libye et l'Asie réunies. (…) Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient formé un empire grand et merveilleux. »
« Dans l'espace d'un seul jour et d'une nuit terrible, toute votre armée athénienne fut engloutie d'un seul coup sous la terre et, de même, l'île de l’Atlantide s'abîma dans la mer et disparut. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, cet océan de là-bas est difficile et inexplorable, par l'obstacle des fonds vaseux et très bas que l'île, en s'engloutissant, a déposés. »
Ces extraits, tirés de la Timée, donnent ensuite une descrption générale de la civilization atlante, de son expansion, de la guerre contre Athènes et de la destruction finale de l'Atlantide.
Voici ou devait se trouver l'Atlantide (le Nord vers le bas) :
Ces écrits ont eu peu d'influence à l'Antiquité mais suscitent un intérêt croissant à partir du Moyen-Age.
Le mythe donne naissance a un grand nombre d'interprétations dont certaines cherchent à faire de l'Atlantide un lieu qui aurait réellement existé.
Aujourd'hui, les chercheurs eux-mêmes restent partagés entre les tenants d'une Atlantide de pure fiction (les hellénistes et une partie des historiens de l'Antiquité) et les partisans d'une lecture du récit de Platon ancrée à des événements réels (certains historiens de l'Antiquité et certains archéologues).
Cependant, quand il est question de situer l'Atlantide, il existe une seconde thèse quand à son emplacement.
En effet, aucune localisation proposée par les partisans d'une Atlantide réelle ne correspond, ni en lieu ni en date.
Jacques Collina-Girard, un géologue, expose sa thèse sur l'emplacement probable d'Atlantide. Se basant tout d'abord sur les écrits de Platon, le géologue tente de situer cette île mythique.
Premièrement, les chercheurs ont fait de très nombreuses fouilles en Amérique, aux Açores, aux Canaries à Madère, en Islande, en Tunisie, en Suède, en Afrique occidentale, au Sahara ….
La tentative la plus récente fut celle de l'archéologue grec Marinatos qui voulait assimiler l'Atlantide à la Crète dont la civilisation aurait été ruinée par l'explosion du Santorin.
Cette hypothèse est abandonnée : ni le lieu, ni la date ne correspondent au texte de Platon.
Faute de trouver une île engloutie dans l'Atlantique, le géologue tchèque Kukal conclut, au terme d'un inventaire sérieux des possibilités, qu'il n'y a rien d'habitable dans l'Atlantique hormis la zone de Madère et des Açores.
Malheureusement, aucune de ces îles n'a été habitée a une époque suffisamment ancienne pour être candidate. La découverte de Madère et des Açores ne semble pas antérieure à l'époque romaine. L'occupation de l'Archipel des Canaries ne remonte pas à plus de 2000 ans avant nous et ces îles volcaniques aux flancs abrupts ne sont pas entourées de plateau continentaux suffisamment larges pour cacher autre chose.
Deuxièmement, l'auteur de ces recherches présente l'emplacement la plus probable ; dans la mer Méditerranée.
La mer Méditerranée s'est formé à la fin de la dernière glaciation. L'Europe et l'Afrique étaient rattachés par ce qu'on appelle aujourd'hui le « détroit de Gibraltar ». Lorsque ce dernier s'est « ouvert » il y a plus de 20 000 ans, une partie de l'Océan Atlantique s'est engouffré dans l'actuelle Méditerranée, faisant monter le niveau de l'eau de plusieurs centaines de mètres.
Il suffit donc, en reconstituant la géographie du détroit de l'époque glaciaire, de faire descendre la mer via des logiciels.
Une fois cette opération faite, on découvre alors une île de 14 kilomètres de long pour 5 km de large. Cette île n'était pas isolée et faisait partie d'un archipel, des îlots constituaient un relais entre les deux continents.
Enfin, l'Atlantide demeure un thème très fertile dans l'art et la littérature en particulier dans les genres liés au merveilleux et au fantastique, comme la fantasy, le péplum ou la science fiction.
L'Atlantide a donné naissance à de très nombreux récits (près d'une centaines), y compris le très célèbre « 20 000 lieux sous les mers » de Jules Verne, ou ce dernier évoque la cité.
Il y a également eu des longs métrages ainsi que des séries télévisées ( 11 films en totalité et 4 séries télévisées).
Les habitants de l'Atlantide, les Atlantes, semblaient être bien supérieurs au reste de l'humanité. Cet image a été donc été reprise par un studio de développement de jeux-vidéos, avec le célèbre jeux « Bioshock ».
Cet œuvre vidéo-ludique tient un scénario particulier. En effet, l'histoire est centrée sur une immense ville sous-marine baptisée Rapture.
Rapture est une gigantesque cité sous-marine créée par Andrew Ryan, pour échapper aux problèmes politiques, sociaux et religieux de monde d'après la seconde guerre mondiale.
Trônant au fond de l'océan Atlantique, c'est une métropole faite de bâtiments et de buildings. Probablement aussi grande que Manhattan, la coté est en totale autarcie de manière intentionnelle.
En ce qui concerne ses fondements philosophiques, Rapture peut être le mieux décrit comme un "Gulch".
Un "Gulch" est une communauté souterraine économique et sociale, basée sur la liberté d'esprit des individus et diffère d'une commune en ce qu'elle est uniquement axé sur la liberté, et confirme donc l'individualité et les droits de propriété plutôt que par les règles de fonctionnement d'une communauté collective.
"Mon nom est Andrew Ryan. Permettez-moi de vous poser une simple question: Ce qu'un homme obtient par le travail à la sueur de son front... Cela ne lui revient-il pas de droit ? « Non, » répond l'homme de Washington. « Cela appartient aux pauvres. » « Non, » répond l'homme du Vatican. « Cela appartient à Dieu. » « Non, » dit à son tour l'homme de Moscou. « Cela appartient au peuple. » Pour ma part, j'ai choisi d'ignorer ces réponses. J'ai choisi une voie différente. J'ai choisi l'impossible. J'ai choisi... Rapture. Une cité où les artistes ne craindraient pas les foudres des censeurs. Où les scientifiques ne serait pas inhibés par une éthique aussi artificielle que vaine. Où les Grands ne seraient plus humiliés par les Petits. Et, à la sueur de votre front, cette cité peut aussi devenir la vôtre".
- ―— Andrew Ryan
L'objectif initial de Rapture est de créer une société capitaliste libre de la religion et du gouvernement, où tout citoyen peut réaliser pour son propre profit, plutôt que pour l'accomplissement altruiste de besoin d'autrui.
Les « meilleurs et les plus brillants » ont été octroyés d'une liberté de volonté et de choix dans Rapture, sans retenue par le gouvernement, la religion ou par des institutions similaires.
Au lieu de respecter les restrictions moralement idyllique imposées par ces institutions, les valaurs telles que la logique et le raisonnement scientifique devaient guider les habitants dans leur quête d'accomplissement.
Toutefois, dans une société purement capitaliste sans aucun programme sociale, tout est une propriété privée et a un prix. Des pratiques commerciales scrupuleuses ont forcément vus le jour, jusqu'à l'éclatement d'une guerre civile opposant Andrew Ryan, le fondateur de Rapture, et Atlas, chef de la classe ouvrière en révolte.
Bioshock, ce chef d'oeuvre vidéo-ludique s'est directement inspiré de la légende de l'Atlantide, en créant une cité regroupant l'élite de l'humanité.
De nombreux quartiers portent des noms mythologiques grecques, donnant un ton faisant clairement penser à l'Atlantide, dans une version moderne et vidéo-ludique.
Les cités d'or : Cibola et Quivira.
Les cités d'orsont un mythe qui s'est développé principalement après la découverte de l'Amérique en 1492, lorsque les conquistadorsont exploré le nouveau mondeà la recherche de villes regorgeant de richesses.
Les origines du mythe remontent aux alentours de l'année 1150 lorsque les Maures conquièrent Mérida en Espagne.
Selon la légende, sept évêques quittent la ville pour mettre à l'abri des reliques religieuses sacrées.
Des années plus tard, une rumeur circule, disant qu'en un lieu éloigné et alors inconnu les sept évêques auraient fondé les villes de Cíbola et Quivira.
Toujours selon la légende, les deux cités seraient devenues très prospères, principalement grâce à la découverte d'or et de pierres précieuses. Cette idée donna lieu à de nombreuses expéditions ayant pour but la découverte des cités mythiques au cours des siècles suivants.
C'est à partir de 1539 que la légende prit de l'ampleur avec le récit de Marcos De Niza, moine franciscain envoyé en exploration en Amérique du Nord et qui prétendit alors avoir découvert l'existence de sept immenses et riches cités qui ne furent jamais retrouvées.
Après la découverte de l'Amérique, la légende des cités grandit à tel point que Cíbola et Quivira furent remplacées dans la culture populaire par de splendides cités faites entièrement d'or.